Cinq arnaques courantes visant les nouveaux arrivants
Écrit par Kelley Keehn

Le lundi 4 mars 2019

La fraude contre les nouveaux arrivants au Canada est malheureusement à la hausse.

Voici les cinq arnaques les plus courantes qui frappent ce segment vulnérable de notre population ainsi que l'ensemble des citoyens.

1. L'arnaque de l'avocat en droit de l'immigration

La personne en qui un nouveau Canadien cherche à avoir confiance, son avocat, pourrait être un imposteur. Soyez à l'affût des courriels d'hameçonnage, des appels non sollicités et des faux sites Web qui tentent d'avoir l'air légitimes.

Puisqu'il s'agit d'une nouvelle arnaque sur le radar du gouvernement canadien, le Centre antifraude du Canada n'a pas encore fait état de pertes financières ou du nombre de victimes à ce jour.

Comment vous protéger

Vous pouvez signaler une fraude en matière d'immigration en téléphonant à la ligne de surveillance frontalière au 1-888-502-9060. Toutes les informations sont traitées de manière confidentielle.

Pour en savoir davantage, y compris sur les personnes qui peuvent vous représenter légalement si vous choisissez d'embaucher un représentant en matière d'immigration, consultez le site Web du gouvernement du Canada ici.

2. Extorsion téléphonique — arnaque de l'ARC

Des fraudeurs se faisant passer pour l'Agence du revenu du Canada (ARC) appellent des consommateurs et prétendent qu'une vérification récente a révélé des irrégularités dans les déclarations de revenus des années précédentes. Un remboursement est exigé. Les fraudeurs menacent les consommateurs en leur disant que s'ils ne paient pas, ils devront payer des frais supplémentaires ou purger une peine d'emprisonnement. Les fraudeurs demandent souvent le paiement par carte bitcoin ou par carte prépayée.

Perte totale déclarée : 10 262 344 $ et 1 689 victimes ont été signalées.1

Signes précurseurs — Comment vous protéger

  • Communiquez avec l'ARC pour confirmer si vous devez de l'impôt ou que vous avez droit à un remboursement.
  • Ne fournissez jamais de renseignements personnels à quelqu'un qui vous appelle.
  • L'ARC ne demandera jamais un paiement par bitcoin ou par carte-cadeau prépayée.
  • Pour en savoir plus sur les arnaques frauduleuses impliquant l'ARC, visitez son site web.

3. Prix ou loterie

Qui ne voudrait pas gagner gros ? Toutefois, cela ne peut pas arriver si vous n'avez pas acheté un billet ou si vous n'avez pas participé à un tirage au sort. Les Canadiens sont sollicités par téléphone, par la poste, par courriel ou par l'entremise de sites Web de médias sociaux qui tentent de leur faire croire qu'ils sont l'heureux gagnant d'une loterie ou d'un tirage au sort important. Ils disent à la victime qu'avant de recevoir son argent, elle doit d'abord payer des frais initiaux ; hélas, l'argent en question n'est jamais reçu.

Par exemple, les arnaqueurs disent que vous avez gagné un prix (de l'argent comptant et une voiture) et que pour les recevoir, vous devez payer une petite avance pour couvrir les impôts ou les frais juridiques associés au gain.

Perte totale déclarée : 2 986 323 $ et 448 victimes ont été signalées.1

Signes précurseurs — Comment vous protéger

  • Si vous avez partagé des renseignements personnels, communiquez avec Equifax et TransUnion afin de créer des alertes à la fraude sur votre compte.
  • Méfiez-vous des courriels non sollicités demandant des renseignements personnels ou un paiement immédiat.
  • Les compagnies de loterie et de concours légitimes n'exigeront jamais de paiement avant de débourser un prix ou une somme d'argent.
  • Les consommateurs ne peuvent pas gagner à des loteries étrangères à moins d'être allés dans ce pays et d'avoir acheté un billet.

Offres frauduleuses d'emploi en ligne

Les nouveaux arrivants sont souvent pressés de trouver du travail et les escrocs attendent leurs victimes potentielles avec les bras grand ouverts. Les arnaques les plus courantes comprennent le client mystère, l'habillage de véhicules et les emplois en ressources humaines et en administration.

Signes précurseurs — Comment vous protéger

  • Méfiez-vous des faux chèques ou d'autres formes de paiement que les fraudeurs envoient pour aider à couvrir les frais — tels que les impôts, les frais d'avocat, les frais de douane, etc.
  • Faites attention où vous publiez votre CV. Les fraudeurs utilisent des sites Web légitimes pour trouver des victimes.
  • Un employeur légitime ne vous demandera jamais de lui retourner une partie de l'argent qu'il vous a versé.
  • Faites une recherche sur toute personne vous contactant par l'entremise de Google.
  • N'utilisez jamais votre compte personnel pour traiter des paiements provenant d'étrangers.

5. Relations amoureuses

Les escrocs utilisent tous les types de sites de rencontres ou de réseaux sociaux afin de trouver des victimes potentielles. Dans ce crime sans cœur, le fraudeur gagnera la confiance de la victime en lui manifestant de l'affection et communiquera par téléphone, Skype, les médias sociaux et le courriel pour gagner sa confiance. L'escroc prétend souvent travailler à l'étranger, habituellement dans une entreprise commerciale lucrative. Éventuellement, il voudra rencontrer la victime en personne. C'est à ce moment-là que l'escroc informe la victime qu'il n'a pas les moyens de voyager et lui demande de l'argent pour couvrir les frais de déplacement.

D'autres variantes de cette fraude incluent l'escroc qui prétend que l'un des membres de sa famille a un urgent problème de santé et qui demande de l'argent pour couvrir les frais médicaux.

Signes précurseurs — Comment vous protéger

  • Les fraudeurs veulent rapidement établir une relation. Méfiez-vous quand quelqu'un que vous n'avez pas encore rencontré déclare son amour.
  • Méfiez-vous quand quelqu'un prétend faire partie d'une entreprise lucrative, mais a besoin d'emprunter de l'argent pour payer ses factures et ses dépenses.
  • Soyez prudent lorsque vous discutez avec une personne qui prétend vivre à proximité, mais qui travaille à l'étranger.
  • N'encaissez pas de chèques et n'envoyez pas d'argent à la personne pour quelque raison que ce soit !

Source :

Statistiques du Centre antifraude du Canada pour l'année 2018.

 

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