Pensez à vous d'abord grâce aux cotisations préautorisées
Écrit par Preet Banerjee

Le vendredi 28 septembre 2018

Pour ceux qui reçoivent régulièrement un chèque de paye, ne serait-il pas formidable que les déductions d'impôt n'en soient plus prélevées ? Supposons que 200 $ soient retranchés de votre paye nette toutes les deux semaines et que, soudainement, ces déductions cessent. Ce serait fantastique, n'est-ce pas ?

L'inconvénient est que vous auriez quand même à payer votre juste part d'impôt pour l'année. Or, une contribution de 200 $ par quinzaine correspond à une somme annuelle de 5 200 $. C'est donc ce montant global que vous devriez verser au gouvernement lors de la production de votre déclaration de revenus en avril.

Quand je demande aux gens quel scénario ils préfèrent (on m'adore lors de fêtes !), ils me répondent invariablement que c'est celui des déductions d'impôt à la source. Pourquoi ? Parce qu'ils sont bien conscients que la seule façon d'arriver à payer autant d'impôt est d'en soustraire automatiquement une partie de chacun de leur chèque de paye.

Nous savons tous que nous devons payer nos impôts et il s'agit de la manière la moins douloureuse d'y parvenir.

L'impôt est obligatoire, mais les cotisations au RÉR sont facultatives

L'une des grandes différences entre l'impôt sur le revenu et le RÉR est que le premier est obligatoire et que le second est optionnel.

La date limite pour cotiser à un RÉR est le 60e jour de l'année civile. Au moment de remplir leur déclaration de revenus, ceux qui y ont cotisé déduisent le montant en question de leurs revenus imposables de l'année précédente. Certains d'entre eux, peu prévoyants, auront attendu la toute dernière minute pour cotiser à leur RÉR, souvent sous forme de somme forfaitaire, à la même période où ils reçoivent leur relevé de carte de crédit pour les dépenses des Fêtes.

En tardant à cotiser à un RÉR pour l'année d'imposition précédente et en sachant pertinemment qu'aucune pénalité n'est imposée en cas de non-cotisation, qu'arrive-t-il ? Nous ne cotisons pas assez.

Lentement, mais sûrement

Afin d'augmenter nos cotisations RÉR, mieux vaut songer à verser régulièrement des sommes modestes, comme nous le faisons pour notre impôt sur le revenu. Voici un autre exemple. Imaginons qu'un locataire apprend que son loyer augmentera bientôt de 50 $ par mois. Il sera assurément contrarié, mais il est fort probable qu'il ne déménagera pas. Ce serait trop compliqué. Il se résignera, puis payera mensuellement les 50 $ supplémentaires. Cette augmentation représentera 600 $ au bout de l'année, mais après quelques mois, le locataire ne s'en rendra même plus compte. Ce loyer deviendra sa nouvelle normalité.

Quelle part de revenu est discrétionnaire ?

Travaillons à rebours. Quel pourcentage de votre revenu devriez-vous idéalement consacrer chaque année à votre RÉR ? Si vous n'en avez aucune idée, visez 10 % pour commencer. Si votre revenu annuel s'élève à 50 000 $, par exemple, 10 % de ce montant équivaudra à 5 000 $. Divisez cette somme par 52 et adhérez à un programme hebdomadaire de cotisations préautorisées à votre RÉR. Dans ce cas-ci, le montant prélevé chaque semaine sera de 96,15 $.

Je comprends que près de 100 $ par semaine semble élevé, mais je constate que les gens considèrent souvent ces prélèvements réguliers comme des « dépenses ». Ce qui est faux. L'argent n'a pas disparu, il est simplement alloué à des dépenses futures. Et avec un peu de chance, il fera des petits, car les placements fructifient habituellement avec le temps.

Agissez d'abord et questionnez-vous (méthode de la moyenne d’achats)

En temps normal, ce conseil n'est vraiment pas à suivre ! Mais lorsqu'il s'agit de faire des placements, c'est une autre histoire. Si, après l'avoir essayé pendant quelques mois, vous trouvez qu'il vous est difficile de mettre de côté 10 % de vos revenus, vous pourrez toujours diminuer ce pourcentage.

En matière de placements, les versements automatiques sont également une bonne solution pour les personnes qui s'inquiètent de savoir si c'est le bon moment pour investir. En effet, comme vous placez un montant fixe à intervalles réguliers, lorsque les cours sont faibles, votre cotisation vous permet d'obtenir une plus grande quantité d'unités que le mois précédent, puisque lorsque les prix sont moindres, votre pouvoir d'achat augmente. On appelle cette méthode la moyenne d’achats.

Je n'ai jamais rencontré de gens qui se plaignaient d'avoir trop épargné au cours de leur vie, mais j'en ai rencontré un grand nombre dans le camp opposé. Envisagez d'adhérer à un programme de cotisations automatiques à votre RÉR, au lieu de vous précipiter au dernier instant pour y verser une somme forfaitaire avant la date limite. Avec l'habitude, ces cotisations deviendront naturelles et vous épargnerez certainement beaucoup plus que vous ne l'auriez cru possible.

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