Trois leçons tirées de mon année sans achats
Écrit par Cait Flanders

Le lundi 20 août 2018

En juillet 2015, je bouclais une année complète sans magasinage (lien en anglais).

Mon objectif était simple : dépenser moins, épargner davantage et devenir une consommatrice avertie. Maintenant que quelques années sont passées, je peux clairement affirmer avoir atteint mon but. J'ai d'ailleurs écrit un livre à ce sujet, The Year of Less (en anglais).

Je vous présente aujourd'hui trois leçons que j'ai retenues, mais que je n'avais jamais abordées jusqu'à ce jour; ce sont elles qui m'ont permis de relever ce défi avec tant de brio et de continuer à vivre avec moins. Je suis heureuse de les partager avec vous à présent.

1. Le changement commence avec la conscientisation

Pour modifier nos habitudes de vie, nous devons d'abord définir exactement ce que nous désirons changer – voilà une évidence qui m'est apparue à de nombreuses reprises. Et pour cerner quoi changer, nous devons étudier avec réalisme notre situation actuelle.

Dans mon cas, cette conscientisation a été rendue possible par l'analyse de mes dépenses et par l'établissement d'un budget. J'ai ainsi pu savoir où allait réellement mon argent. J'ai également fait des calculs simples comme l'addition de mes dettes pour connaître mon passif et celle de mes avoirs pour obtenir mon actif net. Cet exercice n'est pas toujours facile, mais la prise de conscience qui en découle est déclencheur de changement.

2. L'exploration est un voleur de bonheur en puissance

La deuxième leçon que j'ai apprise au cours de mon année sans achats concerne la mauvaise habitude que j'avais de fureter sur Internet. Le magasinage n'est pas mauvais en soi, non plus que la consommation. Mon problème était à proprement parler le furetage, parce que cette activité m'incitait souvent à croire que j'avais besoin de plus de choses. Or, je n'avais même jamais véritablement apprécié ni utilisé toutes celles qui se trouvaient déjà chez moi. Au contraire, je flânais constamment dans les magasins ou bien j'explorais régulièrement les sites en ligne à la recherche de soldes.

J'ai alors réalisé que, pour moi, entrer dans un magasin en pensant y voir éventuellement quelque chose qui me plairait, c'était courir le risque que cela se produise. Encore une fois, il n'y a rien de mal à magasiner ou à acheter. Mais en furetant ici et là, j'avais cessé de profiter de ce que je possédais déjà et ça me faisait toujours dépenser plus que nécessaire.

3. La commodité a un coût

Bien que mes parents soient très habiles de leurs mains, j'ai grandi au milieu de la révolution numérique et par la suite j'ai choisi de payer plutôt que de me servir de mes dix doigts. C'est ce qui me paraissait le plus facile à ce moment-là.

Cependant, il arrive que la solution la plus pratique soit aussi la moins coûteuse. Mon année sans achats m'a justement fait découvrir que la commodité m'avait coûté fort cher, en particulier sur les plans de la confiance et de l'estime de soi.

Cette année-là, j'ai demandé à ma famille de m'enseigner quelques astuces, notamment comment coudre et raccommoder, faire un changement d'huile et m'occuper d'un potager. À la fin de l'année, j'avais gagné en assurance grâce à ces nouvelles aptitudes.

Je conclus de cette expérience que nous sommes plus débrouillards que nous l'imaginons et que nous pouvons économiser beaucoup d'argent en reprenant le contrôle de nos vies.

 

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