La famille et les finances pendant la COVID-19
Écrit par Dominique Jarry Shore

Le mardi 26 mai 2020

Vivre sous la menace de la COVID‑19 et les effets de la distanciation sociale ont entraîné des changements dans la façon dont les familles gèrent leur argent. Comme tant d'autres, ma famille a dû s'adapter à la « nouvelle normalité » pour tirer le meilleur parti d'une situation difficile.

C'est facile de se sentir coupable en tant que parent, surtout quand on perd une partie de la structure, des soutiens sociaux et des sources de revenus dont on disposait, comme notre emploi, l'école, la garderie et la famille élargie. Je pense qu'il est important de simplement faire notre possible pendant cette période difficile, mais aussi de se faire un peu plaisir.

Ainsi, voici quelques‑unes des choses que je fais avec ma famille :

Je dépense plus à l'épicerie

« Maman, qu'est‑ce qu'on mange ? »

Mon fils de 7 ans me pose cette question cent fois par jour — du moins, c'est l'impression que ça me donne. Depuis que nous sommes principalement confinés à la maison, j'ai de plus en plus l'impression d'être chef de cantine plutôt qu'une mère qui a une vie elle aussi. J'ai trois enfants — âgés de 4, 7 et 15 ans — en garde partagée. Préparer leurs repas et collations préférés est une façon de leur faire plaisir. Cuisiner ensemble est aussi une excellente façon de garder tout ce beau monde occupé.

Ainsi, comme bien des familles, mes factures d'épicerie ont augmenté et j'ai dû ajuster mon budget en conséquence.

Je ne fais plus le trajet jusqu'à l'épicerie la moins chère non plus. J'opte plutôt pour l'épicerie plus dispendieuse qui se trouve à quelques pas de chez moi. Avec toutes les restrictions qui pèsent sur notre quotidien, on dirait que la nourriture est l'une des façons de se faire plaisir. J'avoue que j'ai tendance en ce moment à choisir le café plus cher et le chocolat de meilleure qualité. Je le justifie en me disant que je peux me le permettre grâce à l'argent que j'économise sur les cafés et les muffins à emporter.

Je demande des prestations gouvernementales

Comme tant d'autres Canadiens, j'ai été mise à pied à cause de la pandémie. On m'a dit que c'était temporaire, mais je ne sais pas quand je pourrai recommencer à travailler à temps plein. En attendant, je reçois la Prestation canadienne d'urgence (PCU). Le montant est moins élevé que mon salaire habituel, mais j'ai de l'argent de côté en cas de besoin.

Je gère les factures par ordre de priorité

J'ai décidé de ne pas reporter mes paiements hypothécaires pour le moment, mais j'ai reporté le paiement de la deuxième tranche de mes impôts fonciers. Ma municipalité propose aux propriétaires un délai supplémentaire pour ce paiement.

J'économise sur certaines dépenses, comme la garderie et le service de garde après l'école, mais d'autres factures, telles que mon assurance habitation, doivent être payées. Les factures dont le paiement ne peut absolument pas être reporté sont prioritaires — et je profite des prolongations accordées pour les autres factures.

Je ne laisse pas mes investissements m'empêcher de dormir

Mon épargne‑retraite a pris tout un coup dur. Après avoir passé quelques jours à vérifier constamment l'état de mes RÉR qui allaient de mal en pis, j'ai décidé de lâcher prise et de croire au fait que les marchés finiront par se redresser. Heureusement, la retraite n'est pas pour demain — j'ai encore une vingtaine d'années devant moi — donc le temps, c'est mon ami.

On se fait plaisir

Ça faisait des mois que mes enfants attendaient avec impatience la sortie du film Les Trolls 2 : Tournée mondiale. Étant donné qu'on ne peut pas aller au cinéma en ce moment, j'ai loué le film par l'intermédiaire d'Apple TV. Il m'a coûté 20 $ pour 48 heures, mais ça a vraiment valu le prix. C'est un peu gênant de dire combien de fois les enfants ont regardé le film au cours de ces 48 heures, mais ils étaient si heureux et divertis que je m'en fiche !

De nos jours, rien ne peut battre ça.

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