
Au cours des douze dernières années, j'ai acheté trois maisons, très différentes.
Chaque fois, je me disais que j'allais y rester pour toujours et cette fois — je le jure — je ne déménagerai plus jamais. Du moins, jusqu'à ce que mes trois enfants arrivent à l'âge adulte (mon plus jeune commence à peine l'école). J'ai tiré plusieurs leçons de l'achat de ces maisons.
Ce que j'ai appris en achetant ma première maison
Ma première maison était un bungalow de 750 pieds carrés des années 1940, au centre‑ville d'Halifax en Nouvelle‑Écosse. À l'époque, j'étais mère monoparentale et la plupart des maisons envisageables, compte tenu du montant de ma préapprobation hypothécaire, étaient horribles. Toutefois, je travaillais avec un excellent agent immobilier. Voici ce que j'ai appris :
Leçon no 1 : Je pouvais concentrer mes recherches sur une maison dont le prix était en dessous de mon budget et me servir de l'argent qui aurait été consacré au prêt hypothécaire pour la retaper. Ainsi, j'ai pu faire remplacer les fenêtres, réparer un mur pourri dans la salle de bains et procéder à des travaux de peinture considérables pour me débarrasser de la mauvaise odeur de nicotine qui émanait des murs. Il a fallu deux semaines à un entrepreneur pour régler tous ces problèmes. Mais lorsque nous avons emménagé, la maison nous convenait parfaitement. Je referais volontiers la même chose.
Au moment de conclure la transaction, j'ai appris une autre leçon.
Leçon no 2 : On a toujours besoin de plus d'argent que l'on pense. Les frais de clôture prévus (droits de mutation immobilière pour ceux qui achètent une propriété pour la deuxième fois, frais juridiques) ne comprenaient pas le remboursement au vendeur du mazout qui se trouvait dans le réservoir (800 $) ni le remboursement des impôts fonciers qu'il avait déjà payés pour l'année (près de 1 000 $). Ayoye.
Ce que j'ai appris en achetant ma deuxième maison
En 2007, remariée et enceinte, je voulais déménager dans un endroit où l'on pourrait élever quelques animaux et cultiver nos propres légumes. On a donc acheté une vieille ferme de 200 ans sur un terrain de 12 acres dans la campagne néo‑écossaise.
Leçon no 3 : Prévoyez un fonds de réserve pour couvrir les imprévus qui pourraient se présenter. En s'installant, on s'est aperçu que le réfrigérateur avait cessé de fonctionner après que l'inspection ait eu lieu. On a également fracassé une fenêtre montant de force un énorme matelas dans l'escalier en colimaçon. Ces deux incidents nous ont coûté 1 200 $ sitôt emménagés.
Leçon no 4 : Assurer une propriété à la campagne est tout autre chose qu'une petite maison en ville. Je n'avais pas vraiment réfléchi à l'assurance et je n'avais aucune idée que les primes pouvaient autant fluctuer d'un assureur à l'autre; les premières soumissions reçues étaient pratiquement aussi élevées que les paiements hypothécaires. J'ai donc appris à consulter un courtier d'assurance avant de faire une offre sur une maison; et que certaines compagnies d'assurance conviennent mieux à certains types de propriétés.
Ce que j'ai appris en achetant ma troisième maison
Je me sentais tellement mieux préparée en achetant ma troisième maison. Il s'agit d'une maison de trois chambres à coucher dans une petite ville qui convient parfaitement à ma famille. On s'est lancé dans le processus en toute connaissance de cause et en sachant les questions à poser quant aux frais de clôture.
Leçon no 5 : J'y suis allé avec ma tête plus qu'avec mon cœur cette fois. Il s'avère qu'en dépit du fait que j'adorais élever des poules et faire pousser quelques légumes, je ne suis pas faite pour être fermière et que ce style de vie n'est pas vraiment pour moi. Avec du recul, je me rends compte que j'aurais dû faire davantage d'efforts pour comprendre ce qu'implique réellement la vie à la campagne avant de m'embarquer dans un tel projet, tant sur le plan du temps que de l'argent. Cette nouvelle maison a une belle cour arrière qui me convient parfaitement (et dans laquelle je peux quand même avoir un petit jardin).
Leçon no 6 : Cette maison m'aide à atteindre mes objectifs financiers, car elle ne nécessitera probablement pas un entretien constant et coûteux comme c'était le cas pour la ferme. J'ai acheté la maison en sachant que les problèmes à régler (le toit et les fenêtres) seraient des travaux à long terme et que tout le reste était déjà en bon état. Remettre la ferme en état a été une expérience agréable, mais je suis contente que ce ne soit pas nécessaire ici. Le fait d'avoir obtenu des devis des entrepreneurs avant d'acheter m'a permis de faire les réparations nécessaires dès le départ, tout en respectant mon budget.
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