
Alors que les Canadiens sont de retour au bureau et sur leur lieu de travail après deux ans de télétravail, ils sont confrontés à la « réduflation » et à la « chicheflation ». Nous payons plus, pour très souvent en recevoir moins — en qualité et en quantité. Si à la vue d'une facture vous éprouvé un malaise, que ce soit pour le coût d'un repas sur votre lieu de travail, de votre café quotidien, d'un verre entre collègue ou pour vos déplacements, vous vous demandez peut-être ce que vous pouvez bien faire pour y remédier.
L'alimentation
Comme pour la plupart des employés qui reviennent, Natalie Taub, 25 ans, CPA (et fille de l'auteur), a vite remarqué l'augmentation du coût de la vie depuis qu'elle retourne à son bureau du centre-ville de Toronto deux fois par semaine. Le « lunchflation est une réalité! » nous dit Taub. « Avant mars 2020, un dîner typique à emporter coûtait 12 $. Aujourd'hui, le même repas coûte 17 $. Un dîner pris à table avec une boisson est passé de 30 $ à 40 $ — plus le pourboire! Un café payé de 3 $ à 5 $, avant la pandémie de COVID-19, est maintenant entre 5 $ et 7 $. »
Certains employeurs, comme le cabinet comptable ou travail Taub, offrent des dîners gratuits, des collations, pour inciter les employées à retourner au bureau au-delà de leurs deux jours obligatoires. Taub profite de ces repas gratuits pour compenser les coûts plus élevés d'une journée passée au bureau.
Si votre employeur n'offre aucune mesure d'encouragement, pensez à apporter votre propre dîner (avec une collation). Si vous cuisinez un peu plus pour le souper, utilisez les restes pour le dîner du lendemain.
Brendan Lawrence, 27 ans, employé par une agence de la fonction publique de Colombie-Britannique à Nanaimo, nous explique que, « c'était beaucoup plus simple de préparer et de manger son dîner en travaillant de la maison. Je suis encore en train de me réhabituer au fait de préparer un dîner la veille. Et les prix des produits alimentaires ne m'aident pas non plus! » Le taux d'inflation au Canada a atteint 6,8 % au mois de mai, alors que les prix à l'épicerie sont en hausse de 9,7 % depuis avril 2021.
Afin d'optimiser votre budget à l'épicerie, essayez d'acheter de façon stratégique :
- Comparer les prix à l'unité, le coût par unité de mesure. Le prix d'un produit peut-être le même, mais si le poids ou le volume est diffèrent, vous pourriez payer en réalité plus cher. Il est donc utile de comparer les prix.
- Attendez les promotions ou les ventes, utilisez des coupons de réductions
- Réduisez le gaspillage alimentaire. Par exemple, utilisez les restes d'un sauté de viande pour faire un sandwich, ou des légumes cuisinés la veille pour faire une fritatta.
Les déplacements
Un retour au bureau suppose un retour des déplacements et le coût des transports en commun, des taxis ou des services de voiturage qui y sont associés. Si vous vous rendez au travail en voiture, vous pouvez avoir des frais de stationnements plus le coût de l'essence, qui a plus que doublé depuis deux ans. « Le prix de l'essence est si élevé que mes frais de déplacement ont augmenté de façon significative. » Me dit Lawrence. « Cela me coûte 75 $ (par semaine) en essence, rien pour le stationnement. Il est aussi d'usage, au bureau, d'acheter le café, d'aller dîner au restaurant, et cela me coûte probablement 100 $ au moins chaque mois. Je n'économise certainement pas d'argent en étant de retour au bureau! »
Un employé peut réduire les coûts de déplacement de plusieurs façons :
- Envisagez de vous rendre au travail à pied (si la distance est raisonnable). Taub habite au centre-ville et se rend au travail en marchant. Mais de temps à autre, elle doit conduire pour rendre visite à des clients à l'extérieur de la région du Grand Toronto. Bien que le coût de l'essence ait augmenté, l'indemnité kilométrique qu'elle reçoit du travail n'a pas bougé.
- Organisez un covoiturage. Vous pouvez non seulement partager le coût de l'essence et du stationnement, mais vous pourriez aussi peut-être utiliser les voies réservées aux véhicules multioccupants et ainsi raccourcir les trajets.
- Pouvez-vous vous rendre au travail en vélo? Lauren Robillard, 23 ans, spécialiste des médias et du marketing habitant à Toronto, utilise maintenant le service de vélopartage de la ville pour se rendre au travail situé à environ trois kilomètres. « J'ai déjà rentabilisé mon abonnement avec les économies réalisées sur les transports en commun, et je ne fais du vélo que depuis un mois! » me dit-elle.
Les divertissements
« Je m'aperçois, » nous dit Lawrence, « que depuis mon retour au bureau, je passe moins de temps en famille. Nous sortons donc plus souvent afin de nous retrouver pour des activités et des repas, ce qui a bien sûr un coût. »
« Mon équipe aime se réunir pour des activités sociales », me dit Taub, « comme aller boire un verre après le travail. Avant la COVID une boisson coûtait 12 $. Maintenant, c'est 20 $. »
Pour économiser sur les divertissements, pensez à ces activités :
- Participez à des événements gratuits, parrainés par l'employeur. Afin d'encourager les rencontres, tout en en assumant le coût, l'employeur de M. Taub a mis en place un « chariot à bière » à l'échelle de l'entreprise, garnie d'une variété de boissons disponibles dans la cuisine un jeudi sur deux après le travail.
- Poursuivez la tradition, depuis la pandémie, de recevoir à la maison, où le coût de la nourriture et des boissons est beaucoup moins élevé que dans un bar ou un restaurant.
- Allez au cinéma le jour où c'est le moins cher (souvent le mardi).
Et enfin, Taub fait partie des quelque trois Canadiens sur dix qui ont adopté un animal de compagnie pendant la pandémie. Cela signifie qu'elle doit trouver quelqu'un pour le garder les jours où elle se rend au bureau. Si elle n'arrive pas à faire garder son chien Suki par la famille ou par des amis, elle devra faire face à des frais supplémentaires pour la garde de son chien.
Sous pression
Si vous vous sentez sous pression, examiner votre budget pour les dépenses que vous pouvez réduire ou éliminer tout simplement. Par exemple, avec le retour sur le lieu de travail, et autres loisirs, vous voudrez peut-être repenser les « abonnements pandémie ». Essayez d'effectuer un inventaire de vos abonnements pour éliminer les services que vous n'utilisez plus ou auxquels vous ne tenez plus. Côté revenu, vous pouvez essayer de demander une augmentation à votre employeur, ou envisager de générer des revenus supplémentaires avec un emploi secondaire.
Contenu similaire


