Comment gérer vos dépenses après le confinement
Écrit par Anne Papmehl

Le vendredi 26 juin 2020

Dans plusieurs pays d'Asie, la fin du confinement causé par la COVID-19 a entraîné une augmentation massive des « dépenses de vengeance » (en anglais seulement) des consommateurs.

Les dépenses de vengeance sont une forme extrême de thérapie par le magasinage : après une longue période de privation, les gens se « vengent » en achetant un surplus de produits de luxe.

Éviter les dépenses excessives grâce à la planification

Alors que le Canada commence à assouplir les restrictions découlant de la COVID‑19 et à rouvrir les entreprises, nous pourrions aussi être confrontés à ces tentations. Après des mois de confinement, de distanciation sociale et de freinage de nos dépenses, quel mal pourrait‑il y avoir à se laisser tenter par quelques petits plaisirs comme une journée au spa, un souper dans un restaurant haut de gamme ou encore un nouveau bijou de luxe ?

Faites‑vous plaisir… en respectant votre budget

En effet, dépenser pour quelque chose d'amusant et de superflu peut être bien si cela est fait avec soin, de manière stratégique et avec un plan établi. Voici quelques conseils pour vous permettre de vous livrer à une petite dépense de vengeance, tout en restant sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs financiers :

1. Fixez un budget

Réfléchissez au montant que vous vous permettrez de dépenser et si vous pouvez le faire tout en restant dans les limites de vos moyens financiers actuels — particulièrement si vos finances ont été touchées pendant la période de confinement. Le fait d'avoir un budget avant de vous lancer vous aidera à éviter de dépenser excessivement.

2. Décidez d'avance ce que voulez acheter

N'allez pas vous promener au centre d'achat, dans un grand magasin ou une boutique sans objectif précis — cela pourrait vous inciter à faire des achats impulsifs. Adoptez les mêmes tactiques et compétences que vous avez mises en pratique pendant le confinement lorsque vous faisiez vos achats de première nécessité, comme l'épicerie. Sachez ce que vous voulez acheter, élaborez un plan pour l'obtenir et respectez‑le.

3. Comparez les prix (en toute sécurité)

Pouvez‑vous vous procurer ces biens ou services à meilleur prix ailleurs, ou peut‑être attendre qu'ils soient en solde ? Si oui, vous pouvez économiser. L'argent ainsi économisé — même si c'est pour répondre à un désir plutôt qu'à un besoin — représente de l'argent que vous pouvez consacrer à l'épargne, aux investissements ou au remboursement de vos dettes. Faites du lèche‑vitrine en ligne avant de vous rendre dans un magasin pour vous éviter un déplacement.

4. Demandez‑vous si l'achat en vaut la peine

Réfléchissez à l'importance que vous accordez à cet achat de vengeance et demandez‑vous si la joie que vous espérez en retirer en justifie le coût. Si vous pensez qu'il ne vous apportera qu'un plaisir éphémère, il serait peut‑être préférable que vous utilisiez cet argent pour autre chose, par exemple pour épargner, investir ou rembourser des dettes.

5. Achetez localement

Vous pouvez aider certaines des entreprises de votre région à redémarrer et à prospérer en les incluant dans votre plan de dépenses de vengeance. Ainsi, vous pouvez vous faire plaisir tout en soutenant l'économie locale — tout le monde y trouve son compte !

6. Poursuivez vos efforts pour atteindre vos objectifs d'épargne à long terme

Après quelques mois de pause, de volatilité des marchés et de perte de revenus pour beaucoup d'entre nous, la planification financière à long terme a peut‑être été mise en veilleuse. C'est un moment idéal pour revoir nos objectifs d'épargne et d'investissement à long terme et déterminer les ajustements nécessaires pour les atteindre. En ce qui concerne vos dépenses de vengeance, songez à faire un peu d'épargne et d'investissement de vengeance en même temps.

Si vous achetez quelque chose, profitez‑en !

Si vous dépensez, faites‑le sans culpabilité, honte ou remords. Après tout, c'est pour pouvoir s'offrir des choses qui nous font plaisir qu'on épargne et qu'on planifie. Or, tout le monde a besoin d'un peu de bonheur en ce moment !

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