
Je me souviendrai toujours des jours qui ont précédé mon déménagement pour aller étudier à l'université.
J'étais surexcité et très nerveux. Excité de commencer un nouveau chapitre de ma vie, mais aussi nerveux à propos des défis que ça apporterait. Je savais que ça ne serait pas facile et j'ai fait de mon mieux pour m'y préparer. J'ai suivi des cours d'été pour m'assurer que j'étais à la hauteur au niveau académique et j'ai travaillé pour épargner assez pour acheter un ordinateur portable et avoir un peu d'argent de poche pour le reste de l'année.
Avec le recul, je crois que rien n'aurait vraiment pu me préparer à cette première année d'université; il faut la vivre, tout simplement.
Attentes et pression
Ma première année n'a pas été si mal que ça en réalité, mais à l'époque, j'avais l'impression qu'elle se passait mal à cause des attentes élevées que j'avais de l'université et de mon rendement. Pour empirer les choses, il m'a semblé que tout le monde autour de moi vivait la plus belle époque de sa vie et que je n'avais jamais reçu le mémo.
Sur le plan académique, j'avais des difficultés et j'obtenais surtout des B. Ça peut sembler pas si mal, mais quand je regardais autour de moi et que tout le monde avait des A, je ne pouvais faire autrement que de me comparer et de me sentir inférieur.
Financièrement, je ne m'en sortais pas vraiment mieux. J'étais venu à l'université avec environ 600 $. Je croyais que ça serait plus qu'assez étant donné que j'avais un plan repas. Ce que je n'avais pas pris en considération était toutes les fois où la cafétéria était fermée au moment où j'avais faim. J'ai donc dû faire plusieurs allers-retours au fast food le plus proche pour acheter des croquettes à deux dollars. Avant de m'en rendre compte, j'ai manqué d'argent et de repas dans mon plan alors qu'il me restait encore un mois avant la fin des cours. J'ai donc dû emprunter de l'argent pour manger.
Étant donné mes difficultés tant académiques que financières, je n'avais plus envie d'aller à l'université et, pendant une grande partie de l'année, je rêvais de retourner à la maison. Cela ne faisait qu'amplifier mon sentiment de désarroi; ce n'était tout simplement pas un bon moment pour moi.
Si je pouvais revenir en arrière et me donner des conseils pendant ma première année d'université, je me dirais ceci :
L'université n'est pas facile et il est possible que ça te prenne plus de temps que d'autres personnes pour t'adapter — et c'est tout à fait correct. Arrête de te comparer aux autres, car tu ne connais pas leur situation et ils ne connaissent pas la tienne.
Alors que je m'apprête à commencer ma troisième année, je peux heureusement dire que ma deuxième année s'est bien mieux passée.
Voici ce qui a changé
D'abord, j'ai arrêté de me mettre autant de pression afin de réussir. Cela m'a permis d'arrêter de m'inquiéter et de simplement vivre une plus belle expérience en général. J'ai profité de mon temps libre et je me suis assuré de bien équilibrer travail et vie sociale.
Mes compétences en matière de gestion financière se sont aussi améliorées. En commençant la session avec un budget clair, j'ai pris de meilleures décisions financières. Je ne mangeais plus tout le temps au restaurant et j'ai commencé à cuisiner à la maison de plus en plus. Cela signifiait que je n'avais plus à m'inquiéter de manquer de nourriture et d'avoir assez d'argent pour toute la session.
Finalement, j'avais un meilleur soutien de la part de mes amis et de ma famille. J'avais des gens attentionnés dans mon entourage qui m'ont offert des conseils sur la façon d'avoir une perspective plus claire pour passer à travers les temps difficiles.
C'est normal d'avoir des difficultés la première fois qu'on essaie quelque chose, mais avec le temps, on s'améliore.
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