
On entend souvent le même refrain chez les pigistes de partout au pays : combien devrais-je facturer pour mon travail ?
Voilà une grande question, peu importe si vous êtes auteur, rédacteur, graphiste, concepteur de logiciels, ou comptable. Il s'agit également d'une question très personnelle. En effet, il n'y a pas de règle d'or dans le monde du travail à la pige et deux personnes peuvent facturer des honoraires très différents, même pour des tâches comparables.
Voici quelques stratégies intéressantes que j'ai moi-même appliquées en tant que pigiste pour déterminer mon taux horaire.
Faites des recherches pour trouver un point de départ
J'utilise le Guide salarial canadien de Robert Half. Il suffit d'inscrire dans les champs de la calculatrice votre domaine de spécialité, où vous êtes situé, ainsi que la catégorie et le titre de votre emploi. Pour affiner vos recherches et obtenir des données encore plus précises, vous pouvez même indiquer le nombre d'années d'expérience que vous possédez.
Je consulte également le moteur de recherche des salaires d'Indeed (anglais seulement). Entrez le titre de votre poste pour obtenir la moyenne canadienne des taux horaires et une liste des salaires horaires que paient différentes entreprises pour un tel poste. Vous pouvez en outre préciser votre recherche en indiquant la ville.
Comparez votre taux horaire au salaire que gagne un employé à temps plein occupant un poste équivalent
Après avoir déterminé la moyenne des salaires annuels des postes à temps plein équivalents au vôtre, vous pouvez diviser ce montant de manière à obtenir le taux horaire équivalent. Dans les faits, il arrive souvent que ce chiffre ne puisse se comparer équitablement au salaire que gagne un employé occupant un tel poste à temps plein. À mon avis, voilà un domaine dans lequel les pigistes doivent encore plaider fermement en faveur d'une meilleure rétribution.
1. D'abord, je divise ce salaire par le nombre moyen de jours où je m'attends à travailler pendant l'année, si je travaille à temps plein. Je m'assure de soustraire les jours de vacances, les jours fériés et les congés de maladie avant de diviser. Les pigistes ne sont payés pour aucun de ces congés, c'est pourquoi votre calcul doit tenir compte des jours où vous ne travaillez pas.
2. Ensuite, je prends en considération les avantages sociaux et les coûts généraux que je fais économiser à l'entreprise en tant que pigiste. Ce sont des dépenses que je dois payer moi-même, comme l'assurance maladie ou l'achat d'un ordinateur portable. J'ajoute de 15 % à 20 % à mon taux horaire pour tenir compte de cette réalité.
3. J'ajoute encore de 15 % à 20 % en raison de la nature précaire du travail à la pige. Cette mesure vise à refléter l'absence de sécurité d'emploi et à m'aider à rester à flot un certain temps si jamais un projet devait prendre fin abruptement.
C'est ainsi que j'arrive au taux horaire approximatif que je présente à mes clients.
Joignez des groupes en ligne qui rassemblent des pigistes du même domaine que vous
Établir le bon taux horaire est un processus continu. Dès que vous avez quelques clients, il devient plus facile de comparer vos nouveaux honoraires à ceux que vous facturez à vos clients actuels. Néanmoins, j'aime bien consulter la communauté de temps en temps. Ainsi, je reste au fait des dernières tendances, je m'informe et j'apprends comment augmenter mon salaire au fil du temps.
Je suis membre de quelques groupes Facebook qui s'adressent spécifiquement aux pigistes de mon domaine. Dans ces groupes, il est possible de poser des questions et de lire des commentaires ou des conseils ayant trait à la rémunération et au taux horaire.
Comment négocier ses honoraires avec un nouveau client
Si votre taux horaire est réaliste et que vous êtes en mesure de l'étayer au moyen de données chiffrées, vous devriez pouvoir négocier des honoraires qui reflètent bien votre valeur et votre expérience.
La meilleure politique ici demeure la simplicité et la clarté des communications. Après tout, vous vous adressez peut-être à un éventuel client. Il est donc préférable d'être sur la même longueur d'onde dès le départ.
Je fais toujours en sorte de disposer d'une certaine souplesse dans les négociations en demandant des honoraires légèrement plus élevés que ceux que je suis prêt à accepter. Je ne manque pas de glisser quelques rappels de la valeur unique que j'apporte à l'équipe et je tente de trouver le moyen de faire preuve d'une approche proactive; j'aime bien par exemple formuler quelques commentaires ou communiquer mes premières idées sur le nouveau projet avant même de conclure une entente.
Bien entendu, il faut se montrer professionnel, mais n'oubliez pas d'apporter votre touche personnelle. Le nouveau client ne veut pas uniquement le résultat de votre travail, il vous embauche, vous. Au-delà des chiffres, ne sous-estimez jamais l'importance des relations humaines.
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