
Au début de 2020, Joanna (« Jojo ») Eisen, 26 ans, était une professionnelle du conditionnement physique dévouée qui disposait de multiples sources de revenus. Elle était entraîneuse personnelle, instructrice de conditionnement physique, entraîneuse certifiée « Barre Master » (en anglais seulement) dans un studio de Toronto et ambassadrice de la marque Puma. Elle avait également récemment lancé un programme de conditionnement physique et de nutrition en ligne. Et elle préparait ses noces pour cet été, après des fiançailles de près de deux ans.
Elle a réorganisé son entreprise à domicile
Jojo et son fiancé revenaient d'un voyage en Nouvelle‑Zélande lorsque la pandémie a frappé. Ils se sont mis en quarantaine, pensant que le confinement durerait deux à trois semaines. Incapable d'enseigner ou d'entraîner les gens puisque tout le monde était coincé à la maison, Jojo a réfléchi à ce qu'elle pouvait faire pour aider les gens à se sentir bien dans leur peau.
Elle a alors commencé à offrir des cours gratuits en direct sur Instagram. Lorsqu'elle s'est rendu compte que les gens étaient prêts à payer, elle a donné des cours afin d'amasser des fonds pour des œuvres de bienfaisance.
Mais étant donné que le confinement se prolongeait, Jojo explique qu'elle ne voulait pas « dévaluer mes services et les offrir gratuitement pour toujours ». Elle s'est rapidement décidée à offrir, pour un prix fixe, un défi de quatre semaines intitulé « Body by Jojo Challenge », un programme structuré de conditionnement en direct et en différé. « Dans mon industrie, les gens ont besoin d'un engagement financier. Si vous y avez investi de l'argent, il y a de meilleures chances que vous vous y consacriez. »
« J'ai été capable de changer de cap », dit‑elle. « J'avais déjà fait quelques trucs en ligne et je savais comment m'y retrouver. On a eu plusieurs discussions en famille au sujet de ce que je devrais faire, si je devais ajouter des cours supplémentaires. Plusieurs de ces scénarios ne peuvent pas être abordés seuls — on a besoin du point de vue des autres. »
Elle a adapté son entreprise
Jojo a pu utiliser son site Web, itsjojomaisie (en anglais seulement), qui comprenait une plateforme de commerce électronique pour les paiements et les réservations de cours. Elle s'est dotée d'un compte Zoom pro, d'un microphone et d'un nouvel ordinateur muni d'une bonne webcam. Elle a également dû investir dans du matériel comme des haltères, des kettlebells et des Booty Bands (bandes de résistance).
Réalisant que son industrie ne reviendrait pas à la normale de sitôt, Jojo a aménagé un studio dans son sous‑sol, y faisant installer un nouveau plancher et une murale aux couleurs de sa marque pour les vidéos.
Le défi en est maintenant à son quatrième volet et fonctionne à plein régime. Les médias sociaux et le bouche‑à‑oreille sont ses outils de marketing les plus efficaces – et ils sont gratuits.
« Je ne suis pas une perfectionniste. Je sais que les choses ne se dérouleront pas parfaitement dès le départ. Il suffit de se pousser pour effectuer ces changements de cap en affaires. On y arrive en essayant différentes choses et non en s'inquiétant de ce qui pourrait ne pas fonctionner. »
Elle a changé d'approche pour ses noces
En avril, ils ont été avisés que l'endroit prévu pour leurs noces ne serait pas en mesure de les accueillir pendant l'été, et leur dépôt leur a été remboursé. Malheureusement, ils ont perdu d'autres dépôts auprès de certains fournisseurs plus modestes, comme le fleuriste et la maquilleuse. Ils ont envisagé de reporter leurs noces, mais ne voulaient pas devoir faire face à une autre année de planification.
Ils ont maintenant l'intention de se marier à la date prévue, à l'extérieur de la maison de ses parents, même si les restrictions de distanciation sociale font que seule leur famille proche pourra y assister.
« Des noces intimes peuvent être tout aussi belles et pleines de signification », a‑t‑elle déclaré.
Et des petites noces au mois d'août leur a permis d'acheter une maison plus tôt que prévu.
Elle a pu s'acheter une maison
« On rêvait d'acheter une maison, mais on avait déjà les noces à payer et, même avec un budget, on ne sait jamais à combien s'élèvera la facture finale. On était nerveux à l'idée de faire les deux en même temps, alors on a décidé d'attendre avant d'acheter une maison » explique Jojo.
« On tenait à avoir une mise de fonds de 20 % pour ne pas avoir à contracter une assurance hypothécaire. À partir du moment où l'on a pu réaffecter une partie de l'argent destiné aux noces vers la maison, on a commencé à y réfléchir sérieusement puisqu'on savait que nos noces seraient plus modestes et moins coûteuses. »
Ils ont trouvé une maison qui leur plaisait et ont fait une offre conditionnelle au financement. Comme Jojo est travailleuse autonome (son fiancé lui, est salarié), elle a dû soumettre au prêteur sa comptabilité d'entreprise des trois derniers mois. Obtenir un prêt hypothécaire a été plus compliqué que d'habitude et a pris plus de temps que prévu. « On avait aussi établi un budget pour le mobilier et un fonds d'urgence, mais je n'étais pas vraiment au courant des frais de clôture jusqu'à ce que je commence ma recherche de maison. »
Aujourd'hui, bien installée dans sa maison et son studio, elle conseille à ceux qui envisagent en ce moment d'acheter une propriété de « s'asseoir, faire les calculs et déterminer combien il faut mettre de côté, car les choses peuvent bouger plus vite qu'on ne le pense. »
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