Aborder la question de la planification successorale avec ses parents

« En ce monde rien n'est certain, à part la mort et les impôts. » Cette citation serait de Benjamin Franklin; elle provient d'une lettre qu'il a écrite en 1789.
C'est peut-être un peu ironique, mais lorsque j'ai demandé au Dr Ajmal Razmy, directeur médical du programme de soins intensifs en santé mentale de l'hôpital Trillium Health Partners, à Mississauga en Ontario, de nommer les sujets qui rendent les gens le plus mal à l'aise, voici ce qu'il m'a répondu : « Même dans les situations les plus difficiles, au moment où grand-papa arrive en fin de vie, les gens hésitent encore à parler des finances et de la mort. Dans cet ordre. »
Pourquoi les gens ont-ils si peur de parler de planification successorale ?
Selon le Dr Razmy, il y a lieu de se demander si les gens ont vraiment peur. « Pour certains de mes patients, aborder la question de la planification successorale équivaudrait à préparer le meurtre d'un être cher », explique-t-il. « Il n'est pas rare que le parent ait l'impression que ses enfants sont impatients de le voir mourir. Par ailleurs, les valeurs culturelles entrent assurément en ligne de compte. La planification successorale représente une phase de transition sans la présence du parent et dans certaines cultures, évoquer un tel sujet, c'est commettre un tabou. Qui plus est, pour qu'il soit possible de discuter ouvertement du partage de la succession, il faut une grande confiance entre les membres de la famille. »
Comment aborder les sujets délicats ?
« Les sujets délicats sont par définition difficiles à aborder. Une bonne stratégie consiste à s'y préparer » explique le Dr Razmy. « Nous allons tous mourir. C'est un fait. Plus la famille peut parler normalement du décès d'un parent et mettre de côté ses préjugés, mieux ce sera. »
« Par exemple, les frères et sœurs pourraient commencer assez tôt à parler de la mort avec leurs parents et de ce que sera la vie après le décès de ces derniers. Différentes forces multidirectionnelles entrent en jeu et ces discussions aideront autant les parents que les enfants. Certains de mes patients, dont les relations familiales étaient tendues et tumultueuses, ont trouvé utile de faire appel à un professionnel en planification financière et même à un thérapeute familial dans certains cas. »
La communication est primordiale
Pour le Dr Razmy, il y a deux éléments essentiels : la confiance et la communication. Même lorsqu'un plan successoral est établi, le fait de ne pas expliquer à l'avance les intentions qui motivent certaines décisions peut provoquer des querelles.
Disons que le chalet familial est laissé en héritage au frère et à la sœur pour qu'ils se partagent également l'utilisation des lieux. Si l'un habite à une heure de route de ce chalet et que l'autre habite à l'étranger, une dispute familiale pourrait éclater, même si le parent a voulu se montrer juste et séparer le bien en deux parts égales. Pour éviter ce genre de problème, il est préférable d'en discuter avant que la situation ne se produise et ne dégénère.
Malheureusement, les histoires d'horreur ne manquent pas dans le domaine de la planification successorale. Alors au lieu de vous focaliser sur la gêne que provoquera cette discussion, pensez aux inconvénients que provoquera l'absence de discussion. Mieux vaut être mal à l'aise tout de suite que de vivre avec d'éventuels regrets pour le reste de vos jours.
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