
Avant 2020, je m'étais laissé emporter par l'idée que dépenser de l'argent était synonyme de réussite sans même m'en rendre compte. Pour moi, acheter une maison, une voiture ou de beaux vêtements, par exemple, représentait la réussite.
Après tout, si je pouvais me permettre de belles choses, ça voulait dire que je me débrouillais bien, non ?
En tant que diplômé en psychologie, j'aurais dû faire preuve de plus de discernement. Je passe mon temps à lire que l'argent n'est pas synonyme de bonheur. Cette année, j'ai même suivi un cours sur la science du bien‑être (en anglais seulement).
Mais il a fallu la COVID‑19 pour m'ouvrir les yeux. L'année 2020 a mis un frein à mes habitudes de dépenses, en passant par l'élimination des voyages et des restaurants ainsi qu'en reportant des travaux de rénovation et une noce. Pourtant, au plus fort de la crise, alors que tout était fermé et que mon conjoint et moi n'avions plus autant de travail, je n'étais pas malheureuse.
Apprendre à valoriser la famille, les amis et le plein air
Au lieu d'accumuler plein de « choses », je passais plus de temps à l'extérieur, visitant pour la première fois les parcs provinciaux des environs, m'occupant de notre jardin et profitant de longues heures à travailler chez moi au grand air. Je consacrais également plus de temps à aider mes parents vieillissants en faisant leurs commissions pour qu'ils puissent rester chez eux en toute sécurité. Mon conjoint et moi passions soudainement plus de temps ensemble à la maison, un luxe auquel je n'avais pas réfléchi auparavant et qui nous a rapprochés. Au lieu de manger au restaurant et de nous lancer dans la rénovation, nous avons pris l'habitude de préparer de bons petits plats à la maison et de travailler sur des projets de bricolage.
Autrement dit, j'ai commencé à reconnaître le plaisir et la satisfaction que procurent les expériences qui ne coûtent pas grand‑chose : passer du temps en plein air et passer du temps en famille. Cela a créé un sentiment auquel je ne m'attendais pas pendant la pandémie : la gratitude. J'ai pu ralentir suffisamment pour commencer à être reconnaissante pour ce que j'avais déjà, et à savourer des moments que je tenais autrefois pour acquis.
Les activités comme le magasinage pour les vêtements ne me manquaient pas. Du tout. Mais les restaurants, eux, m'ont manqué. Pourquoi ? Parce que partager un repas avec ses proches est une activité expérientielle. À la fin du repas, on repart avec de bons souvenirs et un lien social enrichissant plutôt qu'avec des biens matériels.
En repensant au cours que j'ai suivi sur la science du bien‑être, je retrouve dans la transformation de mon mode de vie de ces derniers mois plusieurs piliers importants du bonheur : les rapports sociaux, la gratitude et l'appréciation. La science a démontré que chacun de ces éléments contribue à accroitre le bonheur¹.
Comment j'ai transformé ma façon de penser par rapport aux dépenses
Remanier des habitudes de dépenses néfastes peut être difficile, mais j'ai découvert plusieurs trucs qui peuvent être utiles, ainsi qu'une panoplie d'avantages à tirer des expériences vécues plutôt que des possessions.
1. Définir mes objectifs de manière plus judicieuse
Si je veux atteindre un objectif, il faut qu'il soit bien précis. Il ne suffit pas de dire « Je vais passer moins de temps et d'argent en ligne et plus de temps en famille ». De combien vais‑je réduire mes dépenses ? Comment vais‑je y parvenir ? Quand, où, et comment vais‑je passer plus de temps en famille ?
J'utilise le contraste mental (en anglais seulement). Tout d'abord, j'imagine les avantages de la réalisation de mon objectif et la satisfaction que cela me procurera. Je considère ensuite tous les obstacles potentiels à la réalisation de mon objectif, puis je m'en sers pour trouver des solutions afin de relever ces défis au fur et à mesure qu'ils se présentent.
2. Faire appel au soutien social et situationnel pour changer mes habitudes
L'une de mes méthodes pour réussir est de me servir de l'environnement qui m'entoure. Par exemple, en réglant une minuterie sur mon téléphone pour limiter le temps que je passe à explorer les sites de vente au détail en ligne, je peux éviter de faire des achats inutiles. Aussi, le fait de laisser mon téléphone et mon portemonnaie à l'extérieur de ma chambre pendant que je dors peut m'aider à éviter les tentations au réveil et avant de m'endormir.
Faire appel au soutien social est une mesure qui m'a été particulièrement utile. Le fait de discuter de mes objectifs avec d'autres me rend plus responsable.
3. Méditer sur une base régulière
La méditation est probablement l'un de mes outils les plus précieux pour favoriser des changements de comportement positifs et un plus grand bonheur. Méditer régulièrement m'aide à prendre du recul par rapport au tourbillon quotidien de mes pensées et de mes émotions. J'utilise une appli de méditation.
Ça vaut la peine de ralentir
Comme je l'ai appris ces derniers mois, le temps et l'effort nécessaires pour apprendre à valoriser les expériences plutôt que les biens en valent la peine. Dans le feu de l'action, vous découvrirez peut‑être que même un défi inattendu ne peut gâcher votre bonheur.
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