Comment vous et votre enfant pouvez épargner pour ses études postsecondaires
Écrit par Robin Taub

Le lundi 25 juin 2018

Le passage de l'école secondaire à l'université, au CÉGEP ou à toute autre institution postsecondaire est une étape importante, mais coûteuse pour la plupart des familles. En effet, les frais de scolarité annuels moyens pour les étudiants canadiens étaient de 6 571 $ pour l'année scolaire 2017-2018 pour un diplôme de premier cycle. Ce dernier montant n'inclut pas les manuels, le logement et les repas. Voici ce que vous et votre enfant pouvez faire pour planifier, épargner et payer ces dépenses élevées.

Les ristournes d'un investissement dans l'éducation

Une fois que vous et votre enfant avez établi qu'il désire poursuivre des études postsecondaires, commencez à l'inclure dans le processus de planification de bonne heure. Demandez-lui ce qu'il aimerait étudier, et parlez-lui de son éducation comme d'un investissement dans son futur revenu. Au fur et à mesure qu'il grandit, vous pouvez lui expliquer que son choix de programme ou de diplôme affectera le rendement de son investissement dans son éducation puisque certains champs d'études mènent à des parcours de carrières définis, plus de perspectives d'emploi et des salaires plus élevés.

Le coût de tout cela

Chaque école et chaque programme à travers le Canada engendrent des coûts différents. Les droits de scolarité varient d'une province à l'autre. La province avec la scolarité la moins dispendieuse est Terre-Neuve-et-Labrador avec des frais annuels de 2 814 $, tandis que la plus dispendieuse est la Nouvelle-Écosse avec des frais annuels de 7 726 $. Vous pouvez voir par vous-même vos frais de droit de scolarité pour l'université de votre choix et votre ville ici (lien en anglais).

Avec le coût du logement et des repas qui s'élève jusqu'à 13 000 $ par année, vous pouvez épargner amplement en restant dans votre ville natale. Selon où vous habitez, rester chez vous pourrait être impossible.

Ce que vous pouvez vous permettre

Hassan Jan, âgé de 28 ans, est un associé principal chez PwC Canada. Il a grandi à Sarnia et a toujours rêvé d'aller à l'université hors de sa ville natale. Il a décidé d'aller terminer son baccalauréat en commerce à l'Université Ryerson à Toronto après deux années d'étude à l'Université de Guelph.

Hassan s'est servi d'un tableur pour calculer ses dépenses et de la calculatrice de régime d'aide financière aux étudiantes et étudiants de l'Ontario (RAFEO) pour estimer le montant qu'il pourrait recevoir. Sa famille ne pouvant pas l'aider à payer son université, il a pris une année sabbatique après le secondaire pour travailler dans un magasin de détail afin de se mettre de l'argent de côté. « Pour me sentir à l'aise de commencer l'université, je m'étais fixé l'objectif d'économiser assez d'argent pour payer un an et demi d'étude», raconte Hassan.

La fille de Diane Marshall, âgée de 19 ans, est actuellement dans sa deuxième année d'étude à l'Université Carleton, à Ottawa, en communication et en médias.

Diane et sa fille avaient fait des recherches en ligne et avaient conclu que les droits de scolarité, le loyer et les dépenses courantes s'élèveraient à environ 20 000 $ par année. « Nous avons dressé un budget et nous sommes entendues sur une allocation. Tout allait bien, sauf qu'elle a commencé à se déplacer avec Uber, même si elle avait un abonnement aux transports en commun. Elle devait se rendre à son emploi à temps partiel, mais ne pouvait pas toujours se fier au transport en commun. Nous lui avons également procuré une carte Visa avec une limite de 500 $ » dit Diane.

Comment épargner en vue de payer pour des études ?

Beaucoup de parents veulent aider leur enfant à payer leurs études, mais doivent aussi penser à épargner pour leur propre retraite. Si vous voulez être en mesure d'aider votre enfant à payer ses études, commencez à mettre de l'argent de côté tôt afin d'accumuler le plus d'intérêt possible.

Il y a plusieurs façons d'épargner. Par exemple, vous pourriez détenir un compte d'épargne au taux d'intérêt avantageux, investir en utilisant un compte non enregistré, ou mettre de côté de petits montants tous les mois avec un programme d'épargne automatique.

« Nous avons ouvert un régime enregistré d'épargne-études (REEE) lorsque Cailey avait 11 ou 12 ans et y avons déposé de l'argent tous les ans. Ses grands-parents y ont aussi cotisé », raconte Diane.

Même si vous êtes en mesure d'aider votre enfant à payer pour sa scolarité, certains parents croient que leur enfant devrait se retrousser les manches et payer une partie de leurs études. Entre autres, il peut faire une demande de bourses d'études. Cailey a reçu une bourse de 1 000 $ pour sa première année et Hassan a aussi reçu plusieurs milliers de dollars en bourses au cours de ses 4 années d'université. Tout comme Cailey, Hassan a travaillé en tant qu'arbitre pour la ligue de soccer intra-universitaire à temps partiel pendant ses études et a fait de la peinture et teinture de bois à temps plein pendant l'été.

Une bonne leçon

« Lorsque j'étais au secondaire, je travaillais comme plongeur dans un resto, mais je n'ai pas pensé à me mettre de l'argent de côté pour l'université », confie Hassan. « Je vivais dans le moment présent et dépensais tout mon argent. » Hassan a pris 3 ans et 4 mois pour rembourser son prêt du RAFEO en étant très diligent. Il explique qu'à chaque paye, une petite partie allait dans son compte d'épargne et qu'une partie allait au remboursement de sa dette. Il explique aussi qu'une majorité de ses remboursements d'impôts allait au paiement de sa dette étudiante.

Il reste encore 2 ans à Cailey pour compléter son diplôme universitaire. Cela inclut un échange étudiant international pour lequel elle épargne en travaillant à temps plein au printemps et durant tout l'été. « Nous n'en sommes qu'à la moitié de son diplôme et avons déjà presque tout dépensé le REEE. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas mis plus d'argent de côté, les années où j'ai fait plus d'argent » admet Diane, la propriétaire de l'entreprise Spring Management Consulting. « Ça coûte toujours plus cher qu'on ne le pense », conclut-elle.

Partager